Le chiffre du mois : 62,3°

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C’est la température record ressentie le 17 mars à Guaratiba, un quartier populaire de l’ouest de Rio de Janeiro, la température réelle enregistrée par thermomètre s’élevant à « seulement » 42°. Mais en la combinant au taux d’humidité relevé, le ressenti dépasse allègrement la barre des 60°, déjà frôlée en novembre 2023. Cette vague de chaleur accentue les inégalités sociales prévalant au Brésil. Les populations pauvres des favelas, dont les logements sont la plupart du temps équipés de toits en tôle et enchevêtrés dans des ruelles étroites où l’air circule mal, souffrent terriblement. Leur accès à l’eau et à l’électricité, permettant de faire tourner climatiseurs, ventilateurs et frigo, est plus limité que pour les catégories les plus aisées, le Brésil étant déjà un des pays le plus inégalitaires au monde. Cette canicule préfigure la hausse annoncée des températures moyennes sur la planète du fait du réchauffement climatique global. S’y ajoutent, en outre, les effets d’un épisode accentué du phénomène  El Niño se traduisant par une élévation de 2° de la température des eaux du Pacifique, générant une cascade d’événements météo de grande intensité en Amérique latine : des températures caniculaires à Rio mais aussi de très fortes précipitations au  Pérou et dans tout le Cône Sud. Un « petit aperçu » du monde de demain…

De nouvelles brèves à chaque numéro d’Horizons 2035