C’est le nombre de satellites actifs autour de notre planète. Ce seuil a été franchi courant juin selon les évaluations de la start-up française Look Up Space, acteur émergent du « New Space » français. Sur ce total, l’écrasante majorité est localisée en orbite basse (9241), entre 400 et 1200 km autour de la Terre, et plus des 2/3 (6626) appartiennent à la constellation Starlink d’Elon Musk. A cela, s’ajoutent quelques 13326 débris divers identifiés (un chiffre sensiblement sous-estimé au regard de la « poubellisation » de l’espace extra-athmosphèrique) et 3122 étages de fusées orbitant autour de la Terre, en attendant de retomber – un jour – sur le plancher des vaches. Cette congestion de l’orbite basse induit un risque chaque jour plus élevé de collision et constitue une menace croissante pour la viabilité des activités spatiales tant commerciales que scientifiques ou militaires, alors que le bon fonctionnement de l’économie mondiale ne cesse de dépendre d’activités spatiales (télécommunications, géolocalisation, observation, prévision météo…). Et cette tendance ne devrait guère s’inverser, bien au contraire puisque le seuil des 40 000 satellites en orbite basse devrait être atteint d’ici 2030.